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Le vote électronique est souvent considéré comme une alternative au vote traditionnel basé sur le papier, car il offre plusieurs avantages potentiels. Qui peuvent varier en fonction du système spécifique mis en place et des circonstances dans lesquelles il est utilisé.
Voici quelques raisons pour lesquelles le vote électronique peut être envisagé :
Cependant, il convient de noter que le vote électronique comporte également des défis et des préoccupations, tels que la sécurité des systèmes, la confidentialité des votes, la protection contre les cyberattaques et la nécessité de garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral. Ces problèmes doivent être soigneusement pris en compte lors de la mise en œuvre du vote électronique pour garantir la confiance du public dans les résultats électoraux.
Un certain nombre d’institutions font l’objet d’opérations de vote pour élire leurs membres. Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive de ces opérations électorales.
Les élections professionnelles sont des élections qui se déroulent régulièrement dans les entreprises (maximum tous les 4 ans) et les organisations pour désigner les représentants du personnel au sein du Comité Social et Économique (CSE). Ces élections permettent aux salariés de choisir leurs représentants qui défendent leurs intérêts et participent aux négociations collectives.
La réforme de 2016 permettant à l’employeur d’imposer de façon unilatérale le vote par internet a grandement participé au développement de ce mode de vote.
Le conseil d’administration est un organe de direction qui a comme mission, à la tête d’une société, de définir sa stratégie. Le conseil d’administration est composé :
Ces membres sont élus par les actionnaires de l’entreprise. Dans les entreprises employant plus de 1 000 salariés, les salariés élisent un à deux administrateurs chargés de les représenter. Ces administrateurs représentant les salariés disposent des mêmes obligations et responsabilités que les autres administrateurs.
Le Conseil de surveillance a pour missions principales de se prononcer sur la stratégie de l’entreprise et d’exercer à son égard le contrôle permanent de sa gestion.
Les membres du conseil de surveillance sont élus par l’assemblée générale constitutive ou par l’assemblée générale ordinaire. Dans le cas prévu à l’article L. 225-16, ils sont désignés dans les statuts. La durée de leurs fonctions est déterminée par les statuts, sans pouvoir excéder six ans.
Un FCPE est un organisme de placement collectif réservé aux salariés et anciens salariés des entreprises. C’est un fonds d’investissement accessible au sein d’un plan d’épargne salariale (PEE ou PERCO).
Il a donc pour vocation exclusive de recueillir les sommes issues de l’épargne salariale. L’une des particularités des FCPE est qu’ils disposent tous d’un conseil de surveillance.
Adoptée par le Parlement le 11 avril 2019, la loi Pacte a apporté de nouvelles dispositions, portant modification dans la gouvernance des FCPE.
Parmi les nombreuses dispositions, l’article 165, avec son entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Cet article rend systématique l’élection des représentants salariés des porteurs de parts de ces fonds par les porteurs de parts eux-mêmes sur la base d’une voix pour chaque part détenue. Ce ne sont donc plus les élus du personnel qui le représentent, ce qui a nécessité d’organiser de nouvelles élections essentiellement par voie électronique.
Les délégués mutualistes sont les représentants des sociétaires ou adhérents des Mutuelles. Ils vont participer aux Assemblées Générales et élire le Conseil d’Administration. L’élection de ces délégués est régie par le droit du Code de la Mutualité et par les statuts de la Mutuelle qui vont en définir les modalités (sections géographiques et collèges, nombre de délégués par sections, périodicité des scrutins, etc.).
Dans le cadre des associations, ce sont les statuts qui vont déterminer les règles de vote. Que le mode de vote soit papier, par internet ou mixte, cela doit y être précisé. Le vote par procuration est accepté. Les statuts peuvent instaurés plusieurs types de majorité pour l’obtention des résolutions :
Le vote en ligne par internet se substitue de plus en plus aux votes à main levée, courant jusqu’à la période COVID.
Le comité social et économique (CSE) est obligatoirement consulté sur :
Ces consultations prennent la forme de vote de résolutions où l’anonymat est de mise. Le vote électronique permet de simplifier ces consultations qui peuvent être gérées de façon animée selon les outils retenus.
Depuis 2016, la consultation des salariés pour la validation d’accords d’entreprise peut être organisée par du vote en ligne par internet.
Le processus de vote électronique peut varier en fonction du système et de la solution utilisés. Voici un aperçu général des étapes typiques pour voter par voie électronique :
Décret n°2007-602 du 25 avril 2007 relatif aux conditions et aux modalités de vote par voie électronique pour l’élection des délégués du personnel et des représentants du personnel au comité d’entreprise et modifiant le code du travail.
Ces élections peuvent être réalisées par vote électronique sur le lieu de travail ou à distance.
Les points principaux :
Décret n° 2016-1676 du 5 décembre 2016 relatif au vote par voie électronique pour l’élection des délégués du personnel et des représentants du personnel au comité d’entreprise. Ce décret en application de la loi EL KHOMRI, modifie les modalités d’organisation des élections professionnelles par voie électronique. Avant ce décret le recours au vote électronique dans le cadre des élections professionnelles nécessitait un accord d’entreprise ou de groupe. Dorénavant, dans les entreprises comptant au moins 11 salariés, le vote électronique peut être utilisé en l’absence d’accord collectif sur décision unilatérale de l’employeur.
Décret n°2016-1797 du 20 décembre 2016 relatif aux modalités d’approbation par consultation des salariés de certains accords d’entreprise. La consultation des salariés dans le cadre d’un référendum visant à approuver un accord d’entreprise peut être organisée par voie électronique.
Décret n° 2017-1819 du 29 décembre 2017 relatif au comité social et économique. Il organise les modalités de fonctionnement du comité social et économique (CSE) qui regroupe en une seule institution les trois instances représentatives du personnel préexistantes (délégués du personnel, comité d’entreprise et comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
L’élection des membres du CSE peut être réalisée par vote par vote électronique sur le lieu de travail ou à distance dès lors que la possibilité de recourir à un vote électronique est ouverte par un accord d’entreprise ou par un accord de groupe conformément au Code du travail. A défaut d’accord, l’employeur peut néanmoins décider de ce recours de façon unilatérale.
Délibération de la CNIL n° 2019-053 du 25 avril 2019 portant adoption d’une recommandation relative à la sécurité des systèmes de vote par correspondance électronique, notamment via Internet. La présente délibération a pour objet de revoir la recommandation de 2010.
Désormais, l’employeur qui souhaite recourir au vote électronique doit évaluer le niveau de risque que présente le déroulement d’un vote par voie électronique par rapport à son entreprise afin de définir les mesures de sécurité à mettre en place.
La CNIL a ainsi identifié trois niveaux de risques, le troisième niveau correspondant au risque le plus élevé.
Dans le cadre des élections professionnelles, la CNIL recommande le niveau 2, et le niveau 3 au sein des organismes importants, à grande échelle (grand groupe) et dans un cadre conflictuel (climat social sensible).
Afin d’aider les entreprises à définir le niveau de risque, la CNIL a mis à disposition un questionnaire qui permettra à l’employeur de se situer. Les questions portent notamment sur le nombre d’électeurs ou encore le pouvoir décisionnel des personnes élues.
Ainsi, pour chaque niveau de risque, la CNIL a listé dans sa délibération les objectifs de sécurité que le système de vote électronique doit atteindre.
Par ailleurs, dans sa délibération, la CNIL fait également référence au traitement de données personnelles encadré par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), en rappelant notamment les critères à prendre en compte afin de déterminer si une Analyse d’Impact relative à la Protection des Données (AIPD) est nécessaire. Dans le cadre d’organisation d’élections professionnelles, la CNIL recommande la réalisation de cette AIPD.
La CNIL précise aussi qu’il convient de fournir aux électeurs, en temps utile, une note explicative détaillant clairement les opérations de vote ainsi que le fonctionnement général du système de vote. Cette notice explicative ne se substitue pas à l’obligation d’information imposée par le RGPD s’agissant du traitement des données.
Le vote électronique présente plusieurs avantages potentiels, notamment :
Le vote en ligne par internet est aujourd’hui parfaitement adaptable à tous types d’opérations de vote ou de consultation. Selon la nature de ces opérations électorales, il peut être nécessaire de se référer aux cadres légaux existants et applicables en l’espèce.
Le vote électronique présente plusieurs défis qui suscitent des préoccupations en matière de sécurité, de transparence et de fiabilité du processus électoral. Voici quelques-unes des principales limitations et inconvénients pour certaines organisations n’ayant pas trouvé le prestataire ou la solution adhoc :
En raison de ces inconvénients et limites, certaines organisations restent prudentes quant à l’adoption du vote électronique et continuent d’utiliser des méthodes de vote papier plus traditionnelles pour garantir la sécurité, la transparence et la fiabilité des élections.
Le choix d’un sous-traitant pour le vote électronique est une décision importante qui nécessite une évaluation minutieuse. Voici quelques étapes à suivre pour sélectionner un sous-traitant fiable et compétent :
Il est essentiel de consacrer suffisamment de temps à la sélection d’un sous-traitant pour le vote électronique, car cela aura un impact direct sur la fiabilité, la sécurité et la transparence de votre processus électoral.
En conclusion, le recours au vote électronique en entreprise représente une opportunité majeure pour moderniser et optimiser le processus de prise de décision au sein des organisations. Les avantages sont nombreux, notamment la rapidité, l’efficacité, la traçabilité et la réduction des coûts administratifs. En favorisant une participation plus large et en simplifiant les procédures de vote, le vote électronique peut renforcer l’engagement des employés et favoriser une culture de transparence au sein de l’entreprise.
Cependant, il est important de prendre en compte les préoccupations liées à la sécurité des données, à la confidentialité et à la confiance des employés dans ce système. La mise en place du vote électronique en entreprise doit être accompagnée de mesures robustes de protection des données et de garanties de confidentialité pour assurer son succès et son acceptation.
En fin de compte, le vote électronique en entreprise offre un moyen efficace de moderniser la gouvernance d’entreprise et de faciliter la prise de décision, mais il doit être mis en œuvre avec prudence, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque organisation et en assurant la sécurité et la transparence nécessaires. Il peut contribuer à renforcer la démocratie interne et à améliorer la gestion des affaires au sein de tout type d’organisations.
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